Sur cette photographie, on peut voir une petite
platine comportant interrupteurs et LEDs utilisés pour la mise
au point du montage.
Un projet pas vraiment "OM" mais plutôt pour
celui (ou celle) qui veut protéger son shack et pourquoi pas toute
la maison. Il s'agissait pour nous de remplacer l'usine à gaz
existante et qui a rendu l'âme après (quand même) presque trente
ans de bons et loyaux services. Ajoutons qu'une alarme seule est
moins dissuasive que des portes et volets blindés, mais permet de
faire un premier barrage avant l'effraction. Expérience vécue qui
le prouve !
L'utilisation
d'un microcontrôleur
permet d'alléger considérablement ce type de réalisation en
augmentant la fiabilité. Nous nous sommes tournés
vers un PIC de MICROCHIP et plus particulièrement le 18F2520
dont toutes les entrées-sorties sont utilisées ici.
Cette alarme se
compose :
De six entrées
:
- Une entrée pour boucle
de contacts Normalement Fermés en série. Cette boucle
surveillera l'ensemble des contacts (Interrupteur à Lame
Souple) placés électriquement en série sur les
ouvertures, sauf celle qui permet d'accéder à la boite à clef
de l'alarme.
- Une entrée pour
boucle temporisée, c'est le contact placé sur la porte d'entrée
et qui permettra d'avoir le temps de couper l'alarme avec la clef.
-
Une entrée de commande de mise en route et arrêt de l'alarme avec
une clef.
-
Une boucle dite "de garde". Cette boucle sera active 24/24
même si l'alarme n'est pas en service. En général on utilise pour
le câblage des boucles, du fil téléphonique à deux paires. Une paire
va être utilisée pour la boucle principale qui parcourt les différents
Interrupteurs à Lame Souple placés sur les
portes et les fenêtres, une pour la porte d'entrée, une pour
la clef et la quatrième, boucle de garde, avec des
ILS que l'on aura placés dans les coffrets, boites de dérivation,
sirène et autres pour détecter leur ouverture. Cette boucle va donc
parcourir en parallèle les trois boucles principales de façon
à ce que l'alarme soit activée dans le cas d'une coupure volontaire
de n'importe quel fil ou sabotage d'une boite protégée et ceci même
si l'alarme est au repos. En cas d'alarme, on saura immédiatement par l'allumage de la LED
correspondante, qu'il y a eu intrusion dans ces organes ou bien
carrément sectionnement d'un fil, auquel cas la diode de la boucle
incriminée va aussi s'allumer. Il est donc nécessaire que ce fil parcoure
l'ensemble des deux boucles de détection et la commande par clef, ce que l'on voit sur le
schéma de câblage extérieur. En
cas d'alarme, l'afficheur conserve l'information de la zone d'intrusion
jusqu'à remise à zéro du dispositif.
-
Un inverseur "Silence" placé sur la carte mais accessible
aussi sur le bornier, qui permettra de tester l'alarme
sans ameuter les voisins ou de se protéger la nuit lorsque l'on
se trouve dans le bâtiment.
- Un
inverseur placé sur la carte pour le choix de la valeur de la temporisation
(10 ou 20 secondes) entre l'ouverture de la porte et l'action sur la clef pour arrêter
la centrale ou inversement entre la mise en marche et la sortie
de la pièce.
De trois relais,
dont le principal est celui de la sirène alimentée en 12 Volts.
Un relais a été prévu pour le composeur téléphonique éventuel et
un autre pour actionner un dispositif plus discret comme une lampe
ou un buzzer.
De cinq diodes
LED, trois rouges pour indiquer un défaut sur les boucles, une verte
pour le 5 Volts et une orange pour le 12 Volts. En cas d'alarme
ou de test, le rétroéclairage du LCD s'illumine.
Un autre circuit
prend en charge l'alimentation de l'ensemble et la charge de
la batterie de secours.
SCHÉMA :

Etude du schéma
:
La partie
alimentation est une alimentation ajustable régulée par un classique
LM317. La limitation en courant de la charge de la batterie se fait
par l'intermédiaire de la résistance de 33 Ohms. Les diodes D1 et
D2 servent de commutation automatique en cas d'absence du secteur.
Le circuit de protection par VDR associé au fusible dans le primaire
du transformateur est un dispositif que nous avons généralisé dans
toutes nos réalisations.
Les circuits RC
sont constitués d'optocoupleurs TIL117 pouvant être remplacés par
des 4N36, CNX36 ou autres.
Ils isolent les boucles du montage et protègent les entrées du PIC contre des surtensions
ou parasites pouvant être générés par induction malgré la fonction
écran d'une paire torsadée de fil téléphonique que l'on utilise
habituellement à cet usage. Tout ceci au prix d'une légère augmentation
de consommation électrique. Nous en avons profité pour ajouter des LEDs
en série dans les boucles ce qui, à défaut de transformer le montage
en arbre de Noël, permet de visualiser l'état des boucles. Les
relais sont commandés par un circuit spécialisé très intéressant
dans ce genre de fonction et comportant même une diode de protection
contre l'extra-courant de rupture aux bornes de la bobine. La
résistance RBL limite le courant dans le rétro éclairage si celle-ci
n'est pas déjà prévue sur l'afficheur. Sa valeur sera fonction de
l'intensité nominale donnée dans la fiche technique du
fabricant. La luminosité du LCD, commandée par T1, est maximum
lors d'une alarme.
Si on veut avoir au repos un afficheur légèrement éclairé, on implantera
RX dont la valeur dépendra de la luminosité désirée. Certains
afficheurs ne nécessitent pas de potentiomètre de réglage de contraste.
La broche 3 est alors mise à la masse.
Le connecteur ICSP
sert à la programmation du PIC. Si le programmateur dispose d'une
source de 5 Volts suffisante, il pourra même alimenter l'ensemble
du circuit, sauf les relais, avec S1 ouvert. Le 7805 tolère d'avoir
5 V sur sa sortie. Par contre, si l'on veut tester les relais, il
faudra fermer S1 et couper la liaison 5V sur le programmateur.
CIRCUITS IMPRIMÉS (Côté composants, cuivre en transparence)


RÉALISATION :
Comme d'habitude,
un certain nombre de CMS 1206, faciles à souder, sont utilisés pour
aérer le circuit. Les relais sont des HF32FA 12V de chez HONGFA disponibles
chez CONRAD. L'afficheur, monté sur entretoises, est côté composants.
Il peut également être déporté en façade du coffret, tout comme
les LEDs si le besoin se fait sentir en le reliant par un câble
en nappe.
Vu la consommation réduite de l'ensemble au repos (la résistance RX destinée à
éclairer faiblement le rétroéclairage peut éventuellement être supprimée),
une batterie de 3 A/h est suffisante en cas de coupure secteur,
même si un composeur téléphonique y est branché.
Le fusible
F1 de calibre 2 ampères sur le schéma dépend essentiellement
de la consommation de la sirène.
Attention : le
ULN2003 est placé en sens inverse par rapport aux autres circuits.
Une erreur ne le met pas en danger mais il ne fonctionnera pas !
CABLAGE :

FONCTIONNEMENT :
- S1 est l'interrupteur
principal et peut servir également de remise à zéro après alarme. Il peut être placé à proximité ou
dans le coffret car une temporisation d'activation de l'alarme
(5 s) permet
d'avoir le temps de refermer celui-ci. Son action se limite à la mise sous tension
de la centrale qui passe en veille sur la boucle de garde.
- S2 est l'interrupteur
général et active ou désactive l'ensemble du système, y compris
la charge de la batterie.
- S3 fait entrer l'alarme
dans le mode Silence. Le fonctionnement de la centrale est complet, sauf que le
relais Sirène RL1 sera activé 2 secondes, le relais RL2 pendant
10 secondes et pas RL3, celui du composeur téléphonique. Ce mode permet de tester l'ensemble
des circuits sans importuner le voisinage autre qu'un bref coup
de sirène. On peut également utiliser ce mode, la nuit par exemple,
lorsque l'on se trouve dans le bâtiment.
- S4 permet de choisir
la durée nécessaire entre le moment où on active l'alarme avec la
clef et la fermeture de la zone temporisée, en général le contact
de la porte d'entrée. A l'inverse, on aura 10 ou 20 secondes pour
désactiver l'alarme avec la clef après coupure de cette même boucle.
Si le délai est dépassé, les relais sont activés et la sirène se
déclenche. Il sera néanmoins possible d'arrêter la sirène avec la
clef mais il faudra ensuite faire une RAZ avec S1. Ne pas oublier
que dans ce cas, le composeur téléphonique a commencé à numéroter
! Une fois la centrale mise en action par la clef, il est toujours
possible de l'arrêter en ramenant la clef à sa position initiale,
tant que le délai de 10 ou 20 s n'a pas été dépassé.
- RL1 est le relais
de la sirène qui sera de préférence un modèle autoalimenté. On
a choisi 2 minutes pour le temps de fonctionnement ce qui est
inférieur à la limite réglementaire de 3 minutes.
- RL2 pourra servir
à commander un dispositif de signalisation intérieur, comme une
lampe, un buzzer, une sirène, etc.
- RL3 peut commander
un autre dispositif comme un composeur téléphonique branché sur
ligne classique (ne fonctionnera pas si la ligne est intentionnellement
coupée), sur une box (ne fonctionnera pas en cas de coupure de courant
ou d'Internet) ou sur GSM.
- La boucle "Zone"
protège l'ensemble du bâtiment. Tous les détecteurs doivent
être des NF en série, ILS sur portes et fenêtres, détecteur infrarouge,
etc. L'alarme est immédiate mais peut être interrompue par la clef. La diode LD1 reste allumée après une alarme et l'afficheur
indique l'intrusion dans cette zone.
-
La boucle "Zone Temporisée" surveille la pièce où est
placé le commutateur à clef. L'alarme est activée si on dépasse
le délai choisi mais peut être interrompue par la clef. La diode LD2 reste allumée après une alarme et
l'afficheur indique l'intrusion dans cette zone. Le boîtier
contenant le commutateur sera protégé par un ILS placé dans le circuit
de garde de façon qu'un intrus qui aurait la mauvaise idée d'ouvrir
cette boite, déclenche l'alarme dans les 5 secondes. On peut également déporter
S3 à l'extérieur du coffret via le bornier. Dans le cas
où l'alarme est active quand on se trouve dans le bâtiment,
il faudra d'abord la désactiver en tournant la clef puis ouvrir
la porte de la zone temporisée (dans ce cas précis il n'y a
pas de délai). En cas d'oubli de
la fermeture d'une porte ou d'une fenêtre dans la zone principale,
l'alarme sera déclenchée (sauf le composeur téléphonique) lorsque
l'on va tourner la clef mais s'arrêtera le temps de tourner la clef
dans l'autre sens. Cela évite, en cas d'oubli, de déclencher l'alarme
après la temporisation et de devoir faire une RAZ de la centrale.
- Boucle de garde.
Comme indiqué précédemment, elle constitue une protection contre
les coupures (malveillantes) de câble ou l'intrusion dans les boites
de raccordement et coffrets. L'alarme est temporisée (5 secondes)
de manière à avoir le temps d'ouvrir le coffret et de mettre en
mode silence par S3 (pour des essais, par exemple). Après cette
temporisation, il est encore possible d'arrêter l'alarme avec la clef.
- L'afficheur LCD
de 4 lignes de 20 caractères indique les différents états et alarmes
mais n'est pas absolument indispensable et plutôt destiné à
donner une touche "pro" à cette réalisation !
- L'ajustable Aj1
permet de régler le contraste de l'afficheur et Aj2 sera réglé de
façon à ce que la tension mesurée sur la borne +, batterie débranchée
soit d'environ 14,4 Volts. R10 a une résistance et une puissance
fonction du courant de charge de la batterie.
PROGRAMMATION DU PIC:
Le fichier HEX pour programmer
le PIC 18F2520: (alarme_2520_v2.hex) : 
SIRÈNE AUTO-ALIMENTÉE

Pour compléter cette centrale
d'alarme nous allons lui adjoindre une sirène extérieure, déclenchée
par l'alarme mais disposant de sa propre source d'alimentation de
façon à être complètement autonome. Nous avons choisi un modèle
étanche 125 dB.
Le montage est très
simple et pour faire plus "moderne", nous avons
utilisé un microcontrôleur en lieu et place d'un classique NE555
ce qui permet une grande souplesse de fonctionnement.
Le choix s'est porté sur un PIC à 8 broches, le 12F629. Ce modèle
dispose d'un
nombre suffisant d'entrées et de sorties et se dispense de quartz
grâce à un oscillateur interne de 4 MHz. Le programme ne comporte
qu'une vingtaine de lignes de code.
La sirène est déclenchée
par la coupure de l'entrée de commande avec une durée de marche
que l'on peut choisir entre deux valeurs : 2 ou 3 minutes, par
un strap sur le circuit.
Un transistor MOSFET se charge d'alimenter
la sirène et la petite batterie interne subit une charge de maintien
permanente. Deux avantages à ce dispositif, il n'est pas besoin
de véhiculer un fort courant par le câble et si celui-ci est coupé,
la sirène se met automatiquement en marche.
A noter que si le
contact ayant provoqué l'alarme est rétabli, la sirène s'arrête
ceci pour éviter qu'un dépassement involontaire du temps de sortie
(ou d'entrée) dans la zone temporisée ne provoque un fonctionnement
continu de la sirène malgré un arrêt de la centrale par la clef.
Après l'expiration
du délai normal de fonctionnement de la sirène, le rétablissement
de la liaison va provoquer un fonctionnement de celle-ci pendant
1 seconde ce qui permet de vérifier son bon fonctionnement sans
gêner le voisinage.
SCHÉMA :

CIRCUIT IMPRIMÉ (Côté composants, cuivre en transparence)

CHRONO DIAGRAMME :

PROGRAMMATION DU PIC:
Le fichier HEX pour programmer
le PIC : (sirene.hex) :
|