Nostalgie... quand tu nous tiens !

     Tout a commencé en classe de 6ème avec l'accès aux livres de physique et chimie que les "grands" laissaient dans leur bureau avec toutes leurs affaires. Les expériences décrites étaient si tentantes et si extraordinaires !
     Fantastique la roue de Barlow : Pensez, un moteur électrique sans bobinage avec un disque en laiton, un aimant et un peu de mercure récupéré dans des thermomètres.
     Captivantes, les expériences d'optique où l'on découvre, par exemple, qu'un simple trou fait office de lentille !
     Passionnante la chimie, à tel point qu'elle occupera toute la carrière professionnelle.

     Puis vint l'époque du besoin de communiquer à distance. Sans parler des boites de conserve avec la ficelle, on est vite passé à un système électromagnétique. Quel bonheur de réaliser que de parler devant un charbon de pile taillé en pointe permettait de se faire entendre à quelques dizaines de mètres dans une capsule de téléphone et de recevoir RMC en grandes ondes en titillant un cristal de galène.
     Oui mais il y avait toujours ce satané fil. Et c'est ainsi que la délivrance survint grâce au père Noël qui a mis dans sa hotte une boite de construction radio TRANSTRONIC. En réception, la galène est remplacée par une diode, quel progrès ! Et puis enfin on peut se libérer de ce satané fil.
     De fil en aiguille et grâce aux livres de AISBERG, HURE et autre PERICONE, les distances ont augmenté (toujours en petites ondes !). Les années ont passé et le radioamateurisme s'est forgé grâce aussi à l'aide d'OMs locaux toujours prêts à aider un jeune passionné...

     En 1969 les choses sérieuses ont commencé avec le passage, dans une chambre d'étudiant à Orsay, de l'examen avec Monsieur SIGRAND F2XS. Emetteur avec QQE03-12 piloté par quartz et modulé en AM par un push-pull de 7189 dans un TU101 de AUDAX.
     Vous remarquerez, comme F2XS d'ailleurs, que le quartz n'est pas blindé, que j'avais omis de fermer le coffret par un capot et que la charge fictive (réelle quand même !) n'était, elle aussi, pas blindée. Sans parler de l'absence du fameux filtre secteur, obligatoire. L'indulgence aidant, le précieux sésame indicativé est apparu : F1BFB

     C'est l'époque où on reconnaissait les OMs par leur fréquence, souvent donnée par un quartz FT243 éventuellement retaillé à la toile émeri. Réception avec un convertisseur HF-VHF TR66B de chez LAS, sortie sur 1600 kHz (bas de la gamme PO) pour attaquer un module conçu par F8CV et enfin avoir de la BF dans un haut-parleur. Et l'antenne, la fameuse 9 éléments TONNA repliable (et la 16 éléments pour le 432).

     C'est aussi l'époque des CIRQUE-RADIO, RADIO-PRIM, RAM, BERIC, LAG, F9FA HERENSTEIN et bien d'autres qui firent le bonheur des fouineurs compulsionnels.
    
     Quelques amusements aussi avec une liaison à vue en 350 THz sur une bande libre de droit et qui a eu l'honneur des pages de Radio-REF en novembre 1974 ! 

     Fin 1970, c'est le début de l'année sabbatique sous les drapeaux où la télégraphie est inculquée de force (et d'ailleurs sans difficulté) dans le cerveau. Ceci au 40ème RT à Neustadt et ensuite à la 11ème CLT au Quartier Napoléon de Berlin (radio-club DL5RF).

     C'est dans ce pays que beaucoup de matériel radio et de composants ont été amassés pour constituer la future station dont les fameux modules LAUSEN, distribués par SEMCOSET, ont permis de constituer une station plus présentable et qui se passait de quartz grâce à un VFO. La course à la puissance s'est faite avec un ampli à QQE 03-20 alimenté par un mutateur 12 Volts pour le portable.

     Le 432 MHz était obtenu grâce à un tripleur à varactor BAY96 et le 1296 avec encore un autre tripleur (BAY66). Quelle simplicité ! Mais par contre la réception était plus délicate, d'abord avec des nuvistors puis des effets de champ double porte.
 

     Le F6 passé en 1977 a permis d'élargir les QSO grâce à un HW32 puis un FT107 et d'accéder à d'autres modes comme le HELL, le RTTY ( T2CN/T2TA Olivetti et TG7B Teletype) et la SSTV avec du matériel de construction amateur.

     En son temps l'informatique n'a pas été oubliée en commençant par un "TAVERNIER" à base de 6800 décrit dans la revue HAUT-PARLEUR. Puis vint les cartes APPLE II et ensuite les compatibles PC.

     Côté mesure, un oscilloscope à lampes avec un VCR139A et un générateur BF à pont de Wien, également à lampes.

     Les satellites météo METEOSAT ont eu droit eux aussi à leur écoute avec un convertisseur DC3NT (décrit dans VHF Communication) précédé d'une parabole de 1,2m grillagée de construction OM. La réception des polaires NOAA se faisant avec un récepteur 137 MHz et une antenne turnstile.

     De nombreuses autres réalisations ont aussi jalonné cette époque avec des compteurs Geiger, horloge à tubes Nixie, décodeurs C+ (aveux avec prescription), ROS mètres, etc.

     Aujourd'hui ça "bricole" toujours, pas d'antidote pour ce virus !

 

 

GALERIE

 
Voici une partie des appareils mentionnés ci-avant :


Le premier émetteur 144 MHz avec une QQE03-12 au final (1969)

 


                                 L'alimentation                                                                        Le modulateur

 


Une "ligne" plus moderne et portable (!) avec convertisseur LAS et module F8CV (1969)

 

 


Enfin un VFO avec les modules LAUSEN mais seulement 5 Watts en sortie

 

 


Amplificateur avec QQE03-20 et alimentation 12V par mutateur

 


La station dans les années 80

 

 LE 432 MHz


Tripleur à Varactor BAY96 (argenture "maison" !) d'après une description de F8TD (Radio-REF 3/71)
15W en 432 MHz pour 25W en 144 MHz

A titre de curiosité, voici le schéma d'un tripleur à diode Varactor :


 

Convertisseur 432/144 en réception, toujours d'après F8TD (Radio-REF 8-9/1969)

 

 


Transverter QRP 432 MHz, kit de DL6MH dans VHF-Communications (1972)
0,4W en 432 MHz pour 1W en 144 MHz

 


Transverter 70 cm émission (50 mW) - réception de PE0PJW (ELEKTOR 1981)
 

 

 
Amplificateur pour transverter 70 cm : 50 mW IN - 10 W OUT de PA0JOU (ELEKTOR 1982)

 

 LE RTTY
 

 
Le premier décodeur RTTY, inspiré du ST6 avec les fameuses bobines 88 mH

 

 


Le deuxième décodeur avec scope de centrage incorporé

 

 


Le troisième, un peu plus sophistiqué, avec UART et lanceur d'appel

 

 Slow Scan TeleVision


La SSTV avec tube cathodique rémanent de radar 2ème G.M. (5FP7)

     La transmission d'images en "Flying Spot" est délicate et c'est le système optique qui pose le plus de problème.
     Le principe est d'employer un tube cathodique spécial (1358X de GEC) à dalle plate composée d'un réseau de fibres optiques (tube utilisé en médical pour imprimer des photos sur papier sensible).
     La diapositive à scanner est plaquée sur cette dalle et en regard, un tube photomultiplicateur (53AVP de la Radiotechnique) analyse la lumière transmise et la transforme en signal électrique qui est ensuite modulé en BF pour attaquer l'émetteur.


                                    CRT 1358X                                                                  Photomultiplicateur 53AVP

     La dalle du tube est balayée par le faisceau électronique suivant le standard unique à l'époque de 120 lignes, ce qui permettait la transmission d'une image carrée N&B en 8 secondes.
     Une des difficultés se trouve au niveau du photomultiplicateur qui doit être dans le noir parfait et dont la sensibilité doit être adaptée parfaitement à la luminosité du spot. Naturellement il faut alimenter tout cela avec des tensions élevées, voir très élevées et ça se transforme en usine à gaz.
     Les résultats étaient néanmoins acceptables (pour l'époque !) mais ce système a été remplacé par un tube Vidicon. La solution commerciale était le Robot.
     Puis l'informatique naissante a vite détrôné ces systèmes. La réception a subit le même sort et le charme de ces images éphémères sur un phosphore P7 a disparu.
     Il en a été de même pour le RTTY dont les machines, quelque peu bruyantes, montraient dans leurs entrailles une merveille de mécanique.  
 

 SATELLITES METEO


Convertisseur METEOSAT

 


Décodeur METEOSAT et NOAA

 
Les premiers essais avec enregistrement sur cassette


Une autre antenne METEOSAT

 
Une QFH "home made"
 

 INFORMATIQUE


Premier ordinateur, entièrement fait maison, y compris le moniteur (TAVERNIER 1981)

 


Deuxième ordinateur avec cartes APPLE II (1982)

 

DIVERS

TRANSMISSION OPTIQUE INFRA-ROUGE (1974 - 1975)
 

Ensemble émission réception sur 350 THz. Le tube en cuivre est le viseur réticulé.
Les "antennes" sont des lentilles de 140 mm de diamètre, récupérées dans un condenseur de projecteur cinématographique

     
Autre récepteur muni d'un réflecteur parabolique de 250 mm de diamètre

 

MACHINE A BOBINER (1970)

Construite en 1970, elle a été modernisée grâce à  une pédale potentiométrique et un variateur PWM piloté avec un Arduino

 

DECODEURS CANAL+ (années 80 90)


Première génération

 


Deuxième génération

 

 HORLOGE CHRONOMÈTRE à TUBES "NIXIE" (1973)




Avec oscillateur à quartz compensé en température

 

COMPTEUR GEIGER


Il a pu détecter le nuage de Tchernobyl, réfutant le mensonge officiel !

 

 MESURE

Les deux premiers appareils de mesure (1967)

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