|
Les CMS Composants de l'avenir pour les amateurs
mais de l'omniprésent au niveau professionnel, il va bien falloir
s'y habituer. Quand on parle CMS, on parle d'un monde à échelle microscopique et naturellement se pose le problème des soudures. Alors ici, pas question de parler de four à refusion qui ne se justifie que si on pratique une production de masse, rarement le cas dans le monde amateur. En plus, si ça se passe mal, la détection des pannes est difficile et les composants sont pratiquement irrécupérables. Difficile également de mettre au point un montage en substituant des composants. Nous allons rester avec une technique abordable à tout un chacun avec des moyens financiers limités. L'avantage est d'avoir un circuit compact, éventuellement mixte (CMS + traditionnels) favorable aux VHF et UHF mais qui malheureusement se prête mal aux bidouillages. Notre philosophie générale est d'utiliser en masse des CMS de 100nF pour les découplages (très pratique) et des 0 ohm pour des ponts. L'approvisionnement Tout d'abord, où se procurer
ces composants ? Ils ne sont pas aussi répandus que les composants
traditionnels et à notre avis, sans faire de publicité, le distributeur
incontournable est FARNELL. Le type de boîtier A moins de travailler sous microscope, la taille la plus adaptée est le format 1206 : 3,2 x 1,6 x 0,55 mm, le 0805 étant la limite inférieure acceptable. Ceci concerne essentiellement les résistances et les condensateurs. Pour les circuits intégrés, on n'a pas le choix et là, ça peut poser un problème car il n'est plus question de souder patte après patte quand celles-ci ressemblent à des cheveux mais nous verrons une méthode extrêmement simple et efficace pour contourner la difficulté. Le matériel La loupe ou plutôt les loupes.
Il en faut deux, une d'un grossissement moyen (env. 4 X) montée sur
flexible et qui sert aux opérations de soudure et l'autre qui peut
prendre la forme d'une loupe d'horloger (env. 6 à 8 X ou plus) destinée
à la vérification des soudures. La technique C'est là que chacun adaptera
sa méthode La platine de circuit imprimé est débarrassée du vernis épargne photosensible au moins sur les pads des CMS (par grattage). Si ce vernis ne gêne pas dans le cas des soudures de composants traditionnels, cela est moins évident dans le cas des CMS. Le composant est déposé sur
le circuit et l'appareil cité plus haut va le tenir en place. Il ne restera
qu'à parfaire son orientation avec la pince brucelles de manière
à ce que le circuit ne ressemble pas à une armée en débandade ou
qu'un des plots ne vienne toucher une piste à proximité. Les pattes étant souvent très
rapprochées, il est difficile de les souder une à une. Appliquer la tresse sur les pattes et la panne par-dessus tout ça. Lorsque la soudure va fondre, elle va être aspirée par la tresse en libérant l'espace entre les pattes. Cette opération est plus facile lorsqu'un vernis d'épargne entoure chaque piste, mais c'est rarement le cas dans une réalisation amateur. Après soudure, nettoyage à l'alcool (isopropylique de préférence) et inspection générale à la loupe. Mais pour éviter autant que possible les surprises, il faut après chaque soudure être certain à 100% qu'elle est parfaite. Cette remarque est valable aussi dans le cas des composants classiques. Abordons maintenant le dessoudage. Le matériel du commerce est
coûteux voir inabordable. Il va donc falloir faire avec les moyens
du bord. Pour les petits composants à deux pattes genre résistance
ou condensateur, il est envisageable de fabriquer une panne spéciale
pour atteindre les deux côtés en même temps. Cela serait éventuellement
concevable pour certains circuits intégrés. En dehors de ça, le
principe est de rajouter beaucoup de soudure sur les parties
à dessouder de façon à avoir une inertie thermique telle que l'on
a le temps de passer d'un côté à l'autre avec le fer à souder avant
que la soudure ne se solidifie. C'est un peu sportif car il faut
aller vite sans trop stresser le composant par la chaleur ou la
déformation des pattes. Cette méthode donne rarement de bons résultats! ANNEXE : Le marquage des résistances CMS en boîtier 1206 et 0805 : Ils sont marqués en clair, ce qui n'est pas le cas de la plupart des condensateurs. Pas de code de couleur, c'est du bon vieux chiffre arabe avec une nuance concernant la classe de précision. Classe 5% en série E-24 : Le
premier et le deuxième sont les chiffres significatifs et le troisième,
le nombre de zéros. Classe 1% en série E-96 : Les trois premiers chiffres sont les chiffres significatifs et le quatrième, le nombre de zéros. |
|