Générateur 2 Tons

 

     S'il n'est pas indispensable, ce petit instrument présente une certaine utilité pour le test, voir le réglage d'un émetteur BLU.
 

     PRINCIPE

     Ce montage est très largement inspiré d'une réalisation de F6BQU qui utilise des XR2206 à la place des montages traditionnels à circuits opérationnels. Si cette solution est plus coûteuse, elle donne néanmoins une onde sinusoïdale très pure avec un minimum de composants.
     Chaque XR2206 délivre un signal sinusoïdal de 800 et 2000 Hz. D'autres couples peuvent être choisis à condition qu'ils soient dans la bande passante de l'émetteur et sans relation harmonique.
     Les deux signaux appliqués à l'émetteur sont parfaitement équilibrés en amplitude par le potentiomètre de mélange en face avant. Le niveau de sortie est ajusté par un potentiomètre situé en face arrière.
     Aj1 et Aj2 règlent la fréquence et Aj3 et Aj4 règlent l'amplitude qui doit être de 1,6 V crête à crête en sortie de chaque oscillateur.
     Un inverseur permet de passer en émission lors de la mesure. Un voyant LED a été ajouté pour la symétrie de la face avant, mais n'est pas indispensable.
     S'agissant d'un instrument peu consommateur en énergie, nous avons adopté le système du bac à pile escamotable. Il suffit d'avoir en réserve une pile de 9 volts. Cela évite une alimentation interne ou externe avec le risque de "miasmes" des alimentations à découpage ou des ronflements 50 Hz.

 

SCHÉMA

 

CIRCUIT IMPRIMÉ

  

 

UTILISATION

     Avec un oscilloscope :

     L'émetteur est branché sur une charge résistive 50 ohms par l'intermédiaire d'un Té coaxial en dérivation duquel on branche un câble vers l'oscilloscope. Dans le cas d'un émetteur puissant, il faudra prévoir un diviseur de tension pour ne pas dépasser la valeur limite de tension d'entrée sur l'oscilloscope. Celui-ci n'a pas besoin d'avoir des performances exceptionnelles (sauf pour des mesures en VHF) car il s'agit seulement de visualiser une enveloppe BF. Le balayage se fera à la vitesse de 500 µs/division.

     Après avoir réglé l'amplitude du signal dans la prise micro, on équilibre les tensions par le potentiomètre "BALANCE" jusqu'à ce que les sinusoïdes se croisent exactement sur la ligne de base.
     En augmentant progressivement le signal, les sinusoïdes commencent à s'aplatir. C'est le signe d'une surmodulation qui va faire apparaître des raies parasites dans le spectre radioélectrique et donc du QRM sur les stations voisines dans le cas d'une utilisation sur antenne.
     L'important est de noter sur l'écran la valeur maximum que l'on peut donner au signal avant l'apparition de ce phénomène. Il suffit alors de remplacer le générateur deux tons par un micro et de régler le gain de manière à ne pas dépasser ce niveau dans les crêtes de modulation. On va d'ailleurs s'apercevoir avec effroi que la puissance de sortie vue sur l'échelle directe d'un ROSmètre est relativement plus faible comparée à celle que l'on peut obtenir en "Continuous Wave". Ceci est parfaitement normal et c'est le prix à payer pour avoir une émission au-delà de tout reproche.

     D'autres phénomènes peuvent être mis en évidence par l'observation de ces oscillogrammes. Par exemple si les sinusoïdes sont d'amplitudes alternativement hautes et basses cela peut indiquer un résidu de porteuse ou bien si elles sont déformées latéralement, un défaut de linéarité dans la chaîne d'amplification.
 

 
 

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