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<<La Jeep, le Dakota et les péniches de débarquement sont les trois matériels qui ont gagné la guerre.>> ( Général Eisenhower, Commandant suprême des forces alliées en Europe )
C'est en 1940, qu'après de longs tâtonnements l'Armée américaine lança un appel d'offre pour un
véhicule léger à quatre roues motrices pour trois hommes équipés d'une mitrailleuse et pesant au
maximum 590 kg. Les délais de fourniture de 70 véhicules furent fixés à 75 jours dont un prototype à 49
jours.
Plus d'une centaine d'industriels furent soumissionnés, mais seulement deux répondirent : L'American
Bantam Co et la Willys Overland Inc. Le délai et le poids maximum étaient un sérieux obstacle au projet.
Chez Bantam, l'esquisse du véhicule prit 5 jours et le prototype fut livré dans les délais. Seul le poids
dépassait celui fixé par l'Armée. Chez Willys, on préféra jeter l'éponge, tout en gardant un œil attentif sur le déroulement des essais avec
la bénédiction de l'Armée. En effet, Bantam étant une petite société, l'Armée avait des doutes sur leur capacité future à répondre à
une commande massive.
Puis ce fut une course, car Willys et Ford présentèrent des prototypes. Après de multiples tractations,
c'est Willys qui emporta le marché en 1941 pour 16 000 exemplaires.
Le véhicule subit de légères modifications et c'est finalement plus de 300 000 exemplaires de Willys MB
qui furent assemblés.
Ayant besoin de plus en plus de véhicules, l'Armée demanda à Ford la fourniture de 15 000 Jeeps (au total
Ford construisit près de 278 000 GPW -General Purpose Willys-). Bantam ne reçut de l'Armée, que des contrats pour des remorques et des pièces d'aviation et fit faillite
peu après la guerre.
C'est en 1945 que les dernières Willys sortirent des chaînes de fabrication.
Au sortir de la guerre, l'Etat-Major de l'Armée française lança un programme d'étude pour ré-équiper
l'Armée en véhicules légers. C'est Delahaye qui accepta de répondre à la demande militaire. Il développa
de 1951 à 1953 un véhicule techniquement en avance par rapport à la Jeep, mais se révélant d'une
utilisation critique.
En 1954, Delahaye est absorbé par Hotchkiss qui reste sur le concept de la Jeep avec les contrats passés
en 1955 avec Willys.
L'Armée ayant déjà près de 10 000 Jeeps et une grande quantité de pièces de rechange, elle préféra se
contenter d'un véhicule conçu 15 ans plus tôt, mais ayant fait ses preuves. Les Jeeps, des M201 licence MB seront construites dans l'usine de Stains de 1957 à 1966 en 27 628
exemplaires. Parallèlement, un établissement de reconstruction de Jeep a fonctionné de 1946 à 1979 à l'ERGM de la Maltournée dans la banlieue est de Paris. |
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