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A part la preuve irréfutable de la datation au carbone 14, il est bien d'autres facteurs qui plaident en faveur d'une oeuvre artistique médiévale : - L'évêque de Troyes, intrigué par le fait que la relique la plus précieuse de la chrétienté était restée inconnue pendant quelque treize siècles (et non mentionnée dans les évangiles), mena l'enquête qui aboutit à dévoiler le faussaire. - Le visage respecte l'iconographie traditionnelle apparue vers le Xe siècle et que les artistes avaient constituée par imagination (comme le déplorait saint Augustin au Ve siècle, il est impossible de savoir l'apparence réelle de Jésus). - L'image ne comporte pas les déformations normales qui se seraient produites sur un tissu posé sur le corps. - Les taches de "sang" sont restées rouges, alors que le vrai sang noircit avec le temps. De plus, elles sont constituées principalement de pigments minéraux (tout comme l'image). - La datation au radiocarbone donne une période comprise entre 1260 et 1390, date des premières certitudes historiques. Malgré tout, quelques points sont troublants : - L'artiste a songé à une multitude de détails qui n'apparaissent pas dans les représentations traditionnelles : pouces repliés (mouvement réflexe du pouce recroquevillé sous les doigts lors de la pénétration du clou dans le poignet, selon Pierre Barbet), direction des gouttes de "sang", etc. - Il
a utilisé une technique originale pour l'époque,
un tracé en négatif, peut-être basé
sur une reproduction par transfert à partir d'un bas-relief
comme le fit Joe Nickell (voir photo ci-contre). Ce sont les études anatomiques du Dr Barbet, au début du siècle dernier qui ont orienté une majorité de gens, dont des scientifiques, sur la piste d'un deuxième Graal. Puisque le linceul est celui du Christ, il ne restait plus qu'à rechercher les faits pour le confirmer. Et dans un élan enthousiaste, chacun y est allé de ses trouvailles : Sang de facteur rhésus AB, flash de la résurrection, régénération du carbone 14, pièces de monnaie sous les paupières et même, signes mystérieux (mais bien entendu décryptables) sur le tissu. Oubliée la datation au radiocarbone concordante pour les trois laboratoires, oubliées les analyses micrographiques du Dr McCrone, oubliés les textes des ecclésiastiques du XIVe siècle... Malheureusement, tout plaide pour une fabrication moyenâgeuse, époque où fleurirent les fausses reliques de toutes sortes : Bois de la croix, clous, épines de la couronne... En nombre tel qu'on peut se demander si on n'y a pas inclus également les pièces de rechange ! C'est avec un immense regret que nous pouvons affirmer aujourd'hui que le suaire est faux, mais malheureusement personne ne le croit. L'Eglise elle-même contribue à entretenir le doute ainsi que de prétendus scientifiques qui assoient leur crédibilité sur des considérations irrationnelles. Il n'y a, dans aucun domaine et plus particulièrement le domaine scientifique, de certitude absolue. La prudence doit guider toute réflexion et les convictions personnelles ne doivent pas résister à certaines preuves et de plus, il est critiquable de mêler la science et la foi. Dans un récent reportage télévisé (6 avril 2015) consacré aux derniers jours du Christ, on a pu entendre un "historien" prétendre que la preuve de la véracité de ces diverses reliques, reposait sur le fait qu'on avait (qui on ?) pu déterminer que le sang appartenait au très rare (4%) groupe AB. Cet "historien", aveuglé par sa foi, aurait pu ajouter que, comme Spielberg avec ses dinosaures, une deuxième résurrection de Jésus était à portée de main !!! |
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Artiste inconnu, XIII ou XIVe s.
Joe Nickell, XXe s.
Si le clou avait été placé dans la paume, la main aurait été déchirée (hypothèse du Dr Barbet) |
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