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Eléments de réflexion

 

 

 

        1) L'image :

     C'est en mai 1898, grâce aux photographies prises lors d'une exposition publique par Secondo Pia, que l'on a pu discerner des détails masqués jusque-là par la pâleur de l'image qui ressemble à un négatif photo.

      Mais il est faux de dire que seule la photographie a "révélé" l'image. Sur des peintures du XVIe siècle (voir photo sur la page d'accueil) faites alors que le linceul avait subi les dégâts de l'incendie de 1532, on voit une image très nette et remplie de détails, alors qu'aujourd'hui il est difficile de les discerner sans l'aide du renforcement des contrastes. Pourquoi cette image s'est elle brusquement dégradée en 400 ans ?

     Des mensurations précises ont montré que :

     - L'homme est très (trop) grand pour cette époque.

     - Les bras dépliés atteindraient les genoux !

     - La longueur des doigts atteint 16 cm.

     - L'empreinte dorsale est plus courte que l'empreinte faciale.

     - Les empreintes ne se recouvrent pas si on les supperpose.

     - Cheveux longs plaqués contre la tête alors que dans une position allongée, ils auraient dû tomber en arrière.

     - Les taches de sang sont de couleur rouge, alors que le vrai sang noircit en séchant.

     - L'image est formée par une projection orthogonale d'un objet en trois dimensions sur un plan. Si la toile avait enveloppé un corps, l'image devrait être déformée latéralement (plus large que la réalité). De plus, on pourrait s'attendre à des déformations locales dues aux plis du tissu sur un objet en relief.

        2) L'effet 3-D

     Les résultats obtenus avec l'analyseur VP-8 (reconstitution du relief à partir d'images planes) sont à prendre avec la plus grande prudence. L'hypothèse de départ est qu'une radiation (?) émanant du corps du crucifié a imprimé sur le tissu une image dont la densité de couleur est fonction de la distance corps-tissu. Une mesure de cette densité doit reconstituer la distance, donc le relief. La difficulté est que le tissu n'est pas un écran rigide, il présente des plis et des creux dont il faut tenir compte pour corriger les données.

         À cette fin, Jackson a recouru aux services d'un volontaire qui a été recouvert d'un drap. Les mesures optiques de distance ont été incorporées dans le calculateur du VP-8 afin de corriger les calculs densitométriques. Les premiers résultats ont donné une image distordue en plusieurs endroits et les données fournies au calculateur ont été modifiées par tâtonnement jusqu'à obtenir une image exempte de distorsions inadmissibles.

        Dans le meilleur des cas, cette image constitue un compromis entre l'image de "l'Homme du suaire" et celle du volontaire.

        Revenant sur la "radiation", il est à remarquer qu'aucune radiation connue :

- Ne produit un rayonnement parallèle et unidirectionnel capable, sans système de focalisation, de former une image nette à distance.

- Peut dénaturer, sans pénétration, les fibres d'un tissu.

- N'est capable de s'affaiblir sur des distances aussi courtes (quelques centimètres).

        3) Les traces de sang :

     Elles ont fait l'objet de maintes spéculations. La microanalyse par microscopie à lumière polarisée (PLM), par activation neutronique et par analyse spectrophotométrique indique que la coloration est formée par des pigments minéraux situés en surface des fibres alors que du sang aurait imbibé le tissu (le lin est un matériau très absorbant) et serait devenu noir. Lors de la fabrication du suaire, l'artiste a vraisemblablement utilisé des pigments mélangés à un liant de nature organique. C'est ce liant (albumine ?) qui a induit en erreur certains chercheurs.

 

         4) Les pollens :

     L'analyse des pollens retrouvés sur le tissu a montré que des variétés propres au Proche-Orient et plus particulièrement à la Palestine se retrouvaient avec d'autres variétés caractéristiques de régions Méditerranéennes. On a cru pouvoir ainsi retracer le cheminement du suaire. Malheureusement, il s'est avéré que les travaux de Max Frei ont frisé l'imposture.

        5) La datation au carbone 14 :

     C'est une technique éprouvée et utilisée couramment notamment en archéologie. Cet isotope radioactif se forme en permanence dans l'atmosphère sous l'action du rayonnement cosmique. Le carbone des organismes vivants en contient donc la même proportion que le carbone atmosphérique, les végétaux essentiellement lors de la photosynthèse et les animaux lorsqu'ils consomment ces végétaux. Après leur mort, le C-14 n'est plus renouvelé, mais il continue à se désintégrer.

        Connaissant sa période radioactive (5570 ans), il suffit de mesurer la proportion de C-14 dans un échantillon de matière organique pour dater la mort de l'être vivant qui la contenait. Les premières techniques nécessitant un échantillon important de matière, l'Eglise n'admettait pas la mutilation d'un objet aussi précieux.

        Une technique récente (Tandétron), basée sur l'emploi d'un spectromètre de masse, est plus rapide et précise et ne nécessite que quelques milligrammes d'échantillon.

        Malgré la preuve irréfutable de cette datation (Moyen-Age), des voix se sont élevées, mettant en doute pêle-mêle, la fiabilité des analyses, l'objectivité des laboratoires, la validité des échantillons témoins, l'influence de la chaleur dégagée par l'incendie, etc., et faisant remarquer que le premier protocole prévoyait sept laboratoires et qu'il fut ramené à trois.

        6) Une autre hypothèse :

     Le père LAURENTIN a également rapporté les travaux d'un prêtre travaillant dans un laboratoire de médecine nucléaire, le père RINAUDO, qui a proposé une explication :

        - La rupture de noyaux de deutérium (présent dans la peau du corps humain) libérerait un nombre égal de protons et de neutrons. Les protons seraient susceptibles de provoquer ce roussi par oxydation du tissu. Et les neutrons transformeraient l'azote résiduel du tissu en carbone 14. L'horloge radioactive en serait détraquée et le tissu rajeuni. Tout s'expliquerait.

        Si effectivement des fibres de tissu peuvent être brunies (et même brûlées) par un bombardement de protons, on ne peut expliquer :

        1°) - Comment une telle énergie a pu se développer à partir du corps humain (le flash radiatif de la Résurrection !!!) et de quelle manière les protons se sont séparés des neutrons dans le noyau du deutérium ?

        2°) - Comment se sont-ils dirigés en rayons parallèles, perpendiculairement à la surface du tissu, lequel semble être un écran parfaitement plat ?

        3°) - Comment ce bombardement de protons a-t-il pu s'affaiblir sur d'aussi courtes distances pour donner des demi-teintes sur le tissu ?

        4°) - Comment n'a-t-il "brûlé" que superficiellement les fibres de tissu, donc être absorbé immédiatement par celles-ci, alors que les protons sont des particules à haute énergie ?  

        7) Le Shroud of TUrin Research Project :

     La plupart des membres du STURP étaient, dès l'origine, convaincus de l'authenticité du linceul. Sans mettre en cause leur bonne foi, on peut penser que l'enquête a été influencée par le désir de découvrir des éléments allant dans le sens de leur préférence. Même dans des domaines moins exposés à la subjectivité, la recherche scientifique est souvent affectée par les opinions qu'ont les chercheurs sur les sujets qu'ils traitent.

        Il faut également remarquer que si plusieurs membres émettent des doutes quant à l'authenticité, le seul qui conclut à un faux, Walter MacCrone, est désavoué et quitte le STURP.

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